Genesis P-Orridge est un artiste performeur, icône de la scène underground new-yorkaise des années 70-80 : il s’appelait initialement Neil Andrew Megson. En 2003, il se lance dans une expérience limite avec sa femme Lady Jay : se fabriquer un corps identique, hermaphrodite, pandrogyne.
Marie Loisier suit ce couple pendant 7 ans, dans le processus de la transformation de leur corps. Ce portrait déroutant, étrange, nous emporte dans cette expérience artistique où le corps est le lieu de fabrication d’une nouvelle identité, au sens d’habiter le lieu d’une fabrique.
Genesis P-Orridge raconte comment il a vécu un traumatisme dans son enfance : une humiliation qui le conduit à cette transformation corporelle, telle un réapprentissage de son existence.
Mais, au-delà de cette métamorphose, La ballade de Genesis et de Lady Jay nous renvoie aux espaces potentiels de nos créations et subversions primitives, lorsque nous inventons des mondes à partir de l’exploration de notre propre corps.
Avec :
Pierre Péju, philosophe ; auteur de L’enfance obscure (Gallimard) -sous réserve-.
Mathieu Potte-Bonneville, philosophe, co-auteur de D’après Foucault. Gestes, luttes, programmes (ed. Points Essais) ; maître de conférences à l’IFE-ENS de Lyon
Alice Leroy, doctorante en cinéma sur « L’archéologie du corps utopique au cinéma » ; membre du laboratoire junior Corps : méthodes, discours, représentations de l’ENS de Lyon.
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